Jersey en avril 2007
Ma première soirée sur l'île de Jersey se déroule très bien.
Ci-dessus, la vue depuis ma chambre à la tombée de la nuit...
J'entends l'apaisant bruit de la mer.
Un petit régal !
La promenade autour de la guesthouse Bryn y Mor.
"Je suis sur la plage, face à la mer. Il n'y a quasiment personne. Il fait beau et assez bon. Mon gilet est quand même bien utile. J'espère que je n'aurai pas à me servir de mon vêtement de pluie (je rêve peut-être !!!). J'ai oublié mes questions de ce midi. Je suis très contente d'être venue ici. Je crois que j'en avais vraiment besoin. Je viens d'effacer la quasi totalité de ses messages depuis septembre. Là, face à la France, comme si j'étais face à lui. J'ai passé le cap. J'ai franchi le pas. Et ça fait du bien !
Ca fait du bien d'entendre le bruit de la mer !"
Escapade du côté de Saint-Brelade :
Je visite le cimetière face à la mer.
L'endroit est propice à la lecture et à l'écriture,
aux rêveries aussi...
"Je suis dans le cimetière de Saint-Brelade en face de la mer. C'est très beau et reposant ! Je peux me détendre un peu ici et même lire en attendant le bus. J'aime bien les cimetières. Mon préféré reste celui de Reykjavik avec les arbres qui poussent sur les tombes..."
Retour au Moyen-Age à Gorey,
château de Mont-Orgueil
"J'ai visité Mont-Orgueil sous le vent. C'est génial d'être dans ce monument et de lutter contre les bourrasques assourdissantes ! J'avais l'impression d'avoir changé d'époque ou plutôt d'être dans une situation intemporelle.
(...)
Je crois que j'aime être dans une île parce que c'est plus intime. C'est un lieu fermé, clos. Ce matin, mon hôte me disait que ça l'ennuyait de vivre ici, qu'elle avait l'impression de tourner en rond. C'est vrai que toute l'année, ça ne doit pas être évident. Mais moi je trouve cela reposant, apaisant. Je crois que ce que j'aime aussi c'est la présence quasi permanente de la mer. Je trouve ça beau, fascinant. Elle est toujours là mais n'a jamais le même visage. Quand je me réveille, je m'assure qu'elle est bien là et je découvre quel paysage elle veut bien me laisser découvrir. Son bruit aussi est réconfortant bien qu'inhabituel pour moi. La vue de l'horizon me plaît également".
Le phare de La Corbière :
"Je suis descendue de là-haut vers le blockhaus et le petit chemin qui mène au phare...
Je n'arrive pas à me détacher de lui".
"Il y a ce chemin qui part de la terre ferme et qui resurgit sur le rocher juste en face. Et entre deux, ce déferlement de vagues, de force et de bruit. Une plaque indique qu'un gardien du phare est mort en voulant sauver un visiteur. Tout est si brutal et pourtant c'est le même mouvement d'aller et retour que sur la plage tout à l'heure... Ca a l'air si facile d'atteindre le phare avec ce chemin ; et pourtant on ne le peut pas. On n'est pas assez puissants pour ça. On ne peut pas lutter contre ces forces-là. Il faut juste attendre. S'armer de patience et attendre. C'est ce que je fais depuis tout à l'heure. Je scrute le moindre rocher qui pointe sa tête. "Tiens, et celui-là, est-ce que je le voyais tout à l'heure ?" J'essaye de constater si l'eau descend. J'essaye de me montrer plus forte que la marée par la patience..."
"En même temps, ça me vide la tête d'être là. Abasourdie par le bruit du vent, des vagues contre les rochers. C'est comme si tout ça me nettoyait le cerveau ! Il y a une ou deux habitations juste là. Comment peut-on vivre ici, loin de tout ? Face à la mer, à l'horizon, à rien... Et confronté à tant de violence... Juste voir défiler les gens qui passent inlassablement, jour après jour..."
"J'ai enfin quitté mon poste d'observation. J'ai capitulé face à la mer ? Non. Peut-être que je reviendrai..."
Arrêt à Saint-Aubin
"Je ne me décide pas à manger dans un des restos qui bordent la route : trop bruyants ! ...et peut-être aussi un peu impersonnels... Du coup, je me laisse guider par la route et me retrouve dans les petites rues de Saint-Aubin qui montent, qui montent... et je me retrouve face à la belle vue du fort , de la plage et de la mer bien bleue sous un rayon de soleil. Dommage que la photo ne retranscrive pas la beauté que je ressens à ce moment-là".
Les rues à Saint-Hélier :
Où l'on apprend que la traduction n'est qu'une question d'interprétation...